Le salon de Genève vient de fermer ses portes ce dimanche, mais j’ai encore quelques contenus que je voulais partager avec vous avant de passer à d’autres sujets. Avec des constructeurs absents et une fréquentation en légère baisse, on peut déjà se poser la question de l’avenir du salon. Ne se transformerait-il pas en un « Top Marques » comme à Monaco pour survivre ? Car à la différence des constructeurs généralistes qui tirent la langue sur l’investissement, les marques exotiques et marques de luxe ne semblent pas connaître la crise, rivalisant de nouveaux concepts et modèles toujours plus exclusifs et plus chers.
Petite promenade sur quelques stands représentatifs, et désolé par avance pour ceux que je vais forcément oublier (sachant que je garde la « galerie de l’étrange » pour plus tard). On va y aller crescendo je pense, du plus classique et presque abordable au plus dingue pour nous le commun des mortels. Sachant que certaines marques sont déjà apparues dans d’autres articles : Aston Martin, Bentley, Mclaren ou Rimac.
Détour par Porsche
Pas vraiment une marque que l’on peut encore classer dans le domaine du luxe, enfin du moins pas avec les modèles présentés cette année au salon de Genève, mais elle mérite quand même un clin d’oeil. Sachant que j’attends surtout Francfort pour découvrir la fameuse Taycan.
A Genève, on découvrait cette année les 718 Boxster T et 718 Cayman T, des voitures allégées d’éléments superflus d’un côté mais commercialisées plus chères. Le concept du « moins c’est plus ».
Sinon on découvrait aussi pour la première fois en Europe la nouvelle version de la 911 cabriolet. Toujours aussi belle et intemporelle, mais il faudrait qu’elle fasse attention à la prise de poids sur les hanches et les fesses, elle commence à me ressembler un peu trop 😉
Lamborghini
Pas de révolution comme l’année du lancement de l’Urus mais la marque continue sur ce qu’elle sait faire, des déclinaisons de ses modèles en toujours plus performants ou sans toit, ou les deux.
Nouveauté cette année la Huracan Evo Spyder et l’Aventador SVJ dans sa version roadster.
Rolls Royce
Je l’avais oublié en traitant des marques aux accents anglais, pourtant c’était l’occasion d’approcher le Cullinan, dont le capot énorme est équivalent au garrot d’un poney, je peux vous dire que je n’ai vraiment pas envie d’être percutée par cette calandre.
Je suis taquine aujourd’hui, mais je préfère quand même la classe d’une Wraith ou d’une Dawn, même si tout la gamme profite de la même qualité pour ses intérieurs, et c’est là le principal atout de la marque.
Maserati
Ce qui attire l’attention sur le stand Maserati cette année c’est les deux versions du Levante, dont l’édition limitée Levante V8 Trofeo Launch Edition. Il faut dire qu’il est présenté dans une finition mat dont la couleur est assez proche du violet (plus que du bleu de son nom), ce qui n’est pas forcément très commun. Une édition limitée à 100 exemplaires équipée du V8 bi-turbo 3.8L de 580 ch.
On pouvait aussi découvrir la gamme de personnalisation One of One avec cette réalisation qui met en valeur le savoir-faire de la marque :
Ferrari
Si mon coeur est encore tourné vers les modèles présentés lors du Mondial de Paris : Ferrari Monza SP1 & SP2. La nouveauté à Genève c’est cette Ferrari F8 Tributo.
Pas mal de travail sur l’aérodynamisme et le poids pour accompagner le V8 de 720 ch. Le résultat est globalement intéressant.
Nissan / Italdesign
Citer Nissan dans un article qui est titré « Luxe » est un peu déroutant, mais il faut dire que le positionnement tarifaire de son modèle 50ème anniversaire de la GT-R limitée à 50 exemplaires en collaboration avec Italdesign l’est tout autant … 990 000€ hors taxes pour rappel.
David Brown
Cette marque anglaise que l’on ne croise qu’à Genève arrive toujours à accrocher mon attention même s’il n’y a pas vraiment de nouveautés cette année.
C’est l’occasion de refaire un petit focus sur le fait que cette mignonne ancienne « Mini » n’en est pas vraiment une. A l’exception du châssis, tout le reste est repensé par David Brown ce qui en fait les Mini les plus chères avec des factures entre 100 et 150 000€, ça pique un peu !
Ruf
Là c’est juste pour le plaisir des yeux des fans de Porsche et de Ruf.
GFG
Avec ses Kangaroo on peut dire que GFG a cette année attiré l’attention et la curiosité. Mi-supercar Mi-SUV, cet entre-deux surprenant nommé Hyper-SUV me laisse pour ma part un peu perdue devant la proposition.
Mais si vous êtes curieux, le youtubeur Alex Molik l’a testé quelques jours avant le salon de Genève
Piëch
Parmi les nouveaux noms présents sur le salon, il y avait le stand de Piëch. Une marque Suisse (de surcroît) dont le nom n’est finalement pas inconnu des amateurs de Porsche, mais passons le lien de « petit fils de … »
Si Piëch nous propose ici un concept électrique sur un stand qui ressemble plus au petit salon d’un bar lounge, il vend surtout un concept basé sur une évolution technologique des batteries électriques permettant une charge (théorique) en moins de 5 minutes.
J’attends de voir pour y croire, même si on sait les chinois (partenaires de ce projet) très concernés par ce sujet des batteries. En attendant la proposition est alléchante et le design so british (très Aston) n’est pas pour déplaire. Affaire à suivre !
Pagani
Pas de nouveautés cette année chez Pagani mais un anniversaire, les 20 ans de la Zonda (oui déjà)
Mais il est toujours plaisant de flâner autour du stand.
Zenvo
L’année dernière la marque Zenvo avait réveillé la curiosité des journalistes auto avec son modèle disposant d’un aileron arrière dynamique (qui s’incline en fonction des courbes sur deux axes). Cette année le constructeur danois revient avec sa TSR-S toujours avec son V8 de 1200ch alors que tous les constructeurs passent progressivement à l’électrification pour ce type de puissance.
Pininfarina Battista
Inutile de présenter Pininfarina, par contre nous allons nous attarder quelques secondes sur ce modèle Battista qui se veut être une hypercar électrique plus rapide qu’une formule 1 (si si c’est ce qu’ils vendent).
Il faut dire qu’avec une puissance annoncée de 1900 ch et 2300 Nm de couple, il y a de quoi espérer des performances de dingue. Un modèle qui sera normalement produit à 150 exemplaires pour une somme qui doit dépasser les 2 millions d’euros (mais non dévoilé pour le moment).
Apparemment certains éléments dont la batterie viendraient de la Rimac C_Two (le seul fabriquant à avoir prouvé son savoir-faire en la matière).
Koenigsegg
C’est aussi une marque qui nous habitue à la démesure. Cette année la grosse nouveauté, c’est la Koenigsegg Jesko.
Jusqu’à 1600 ch si vous remplissez le réservoir au superéthanol et un peu moins de 1300ch sinon pour ce moteur V8 bi-turbo. Des appuis aérodynamiques de fou, un ratio poids puissance proche des 1kg/ch (et atteint au superéthanol), elle n’est pas là pour rigoler.
D’ailleurs un des objectifs de Koenigsegg serait de passer le cap des 500 km/h (je vous laisse essayer d’enregistrer l’information).
Le roi de la démesure : Bugatti
Avec son exemplaire unique nommé « La Voiture Noire », la marque Bugatti a forcément beaucoup fait parler d’elle sur le salon de Genève. Il faut dire qu’avec un montant annoncé de 11 millions d’euros hors taxes, elle affole les compteurs. Il n’y a bien que dans les anciennes voitures de collection que l’on atteint habituellement ce genre de montant, et même si cette « La Voiture Noire » fait référence à la Type 57 SC Atlantic de Jean Bugatti, il ne s’agit pour moi que d’une Chiron avec une carrosserie exclusive (la base et le moteur étant ceux de la Chiron).
Personnellement sur le salon je l’ai renommé la « Voiture noire imphotographiable », désolé d’ailleurs pour ce gâchis.
Sinon sur le stand Bugatti, j’étais sous le charme de la Chiron Sport « 110 ans Bugatti » , une version limitée à 20 exemplaires et qui met en valeur le « made in France » avec la présence de nombreux rappels tricolores sur la carrosserie
Voilà c’est tout pour cette tournée des stands qui peuvent nous faire baver (ou non)…