Essai

Abarth 595 145 ch : la plus civilisée

Essai Abarth 595 145 ch

On les aime les petites bombinettes, ces petites voitures sportives et relativement abordables, mais elles sont aussi une espèce en voie d’extinction dont il faut profiter tant qu’il en est encore temps. Aujourd’hui je reviens sur mon essai de la 595 d’Abarth. J’avais déjà eu l’occasion de tester la 595 Pista de 160 ch, mais cette fois-ci c’est la version entrée de gamme de 145 ch que j’ai eu en main quelques jours.

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595, ne l’appelez pas Fiat 500 !

C’est pourtant la version la plus proche de sa parente la Fiat 500, mais non, une Abarth reste quand même un produit à part, mais il faut l’avoir testé pour en comprendre la philosophie. Le plus compliqué reste de se souvenir à quoi correspondent les différentes finitions et de les reconnaître sur la route, pas évident si l’on n’a pas été piqué par le scorpion.

Si l’Abarth 595 garde une bouille mignonne et le gabarit compact de la 500, elle a quand même pris quelques stéroïdes au passage pour montrer du muscle à ceux qui doutent de son caractère sportif. Pare-chocs avant et arrière plus proéminents, ailes élargies, jantes spécifiques, la 595 semble fièrement campée sur ses roues.

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Le scorpion remplace avantageusement le logo Fiat, et dans ma version d’essai, des stickers rouges avec Abarth écrit en grosses lettres sont là pour éviter toutes confusions du genre (une petite option à 200€).

A l’intérieur, le principal changement viendra du style des sièges, taillés comme des baquets, même si le maintien n’y est pas vraiment, mais qui remplacent les fauteuils plus typés salon que l’on trouve habituellement dans la 500. Dans cette configuration, j’avais les sièges tissus de série de la 595.

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Le logo Abarth est également présent sur le volant, les tapis de sol, mais c’est le pédalier en acier avec le scorpion gravé qui ajoute sûrement le petit plus à l’habitacle de cette 595.

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Côté technologie par contre rien de bien exotique, il s’agit du Uconnect qui équipe les modèles du constructeur italien.

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145 ch, une bonne mise en bouche

Avec cette version à 145 ch, Abarth peut afficher un tarif d’appel inférieur à 20 000€, un argument intéressant pour la marque. Sauf que quelques options seront bien senties pour agrémenter l’esthétique et pour équiper correctement la voiture pour un usage urbain (radar de recul notamment), faisant ainsi grimper la note de plusieurs centaines (voire milliers) d’euros.

Mais en dehors de ces considérations bassement matérielles, est-ce que cette petite sportive taillée pour la ville peut nous apporter le plaisir attendu à son volant ?

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La réponse à mon avis est « oui », mais il faut aussi relativiser car c’est un peu « faute de concurrents ». Les 208 GTi, Twingo GT et même la UP GTI ont quitté les catalogues des constructeurs. Je ne pense pas me tromper en disant que l’on peut très certainement dire « merci à WLTP » pour cette hécatombe. Il n’y a bien que la Suzuki Swift Sport pour lui botter les fesses selon mes essais, même si la Suzuki est plus imposante (23 cm de plus en longueur et une dizaine en largeur).

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Les 145 ch avec son couple de 206 Nm (à 3000 trs/min) offrent un bon compromis, un peu moins dans l’excès que certaines versions et leurs échappements (monza record) très audibles, la version 145 ch s’accompagne d’une conduite pêchue, mais sans être trop « pousse au crime ». On peut d’ailleurs rouler assez tranquillement, on entend bien que l’échappement semble nous appeler à le solliciter un peu plus, mais nul besoin de monter haut dans les tours pour trouver un agrément de conduite à cette petite puce.

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Avec son empattement court, on ne risque pas de se faire surprendre par une glissade de son arrière-train, et comme l’ESP n’est pas désactivable sur les 595, l’électronique veille toujours sur vos trajectoires. Elle est globalement bien rivée à la route et son agilité est appréciable, notamment dans un environnement urbain.

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On aurait probablement bien aimé que la 595 passe sous la tonne pour afficher un rapport poids/puissance plus attractif. Mais si c’est un des critères auquel on s’attache, il faut alors opter pour une version Turismo (ou pista de seconde main) de 165 ch ou mieux une Competizione à 180 ch, on arrive en revanche là dans des budgets moins abordables. Dans tous les cas, je ne peux que vous recommander de conserver la boîte manuelle 5 rapports, pour vraiment avoir tout le loisir de jouer comme bon vous semble sur les rapports.

Une petite sportive taillée pour la ville

Rien de bien neuf sous le soleil me direz-vous, mais en effet cette petite bombinette trouvera les faveurs des plus urbains d’entre nous. Son gabarit et sa facilité à se faufiler seront des atouts appréciables au quotidien, surtout conjugués avec un peu de puissance pour pouvoir s’extirper de certaines situations. Il faudra cependant à faire attention en ville à vos jantes, surtout si vous vous garez en surface grâce à sa petite taille, sur cette configuration les jantes sont particulièrement jolies, mais sensibles aussi aux accros. Vous pourrez toujours passer par la réparation de jantes alu, mais l’idéal étant quand même de les préserver un maximum, même si c’est loin d’être toujours évident.

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Mais pour autant que les campagnards se rassurent, elle s’exprime aussi à merveille sur nos petites routes de campagne, mais il lui manquera peut-être un peu de polyvalence pour y trouver le même aspect pratique que l’on peut lui accorder en milieu urbain. Avec un réservoir de 35 L et un coffre de 180 L, c’est plus restreint que d’autres modèles du même acabit (comme la Swift Sport).

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Enfin si vous prévoyez d’emmener l’Abarth sur la piste, j’aurais tendance à vous recommander de regarder les autres versions qui disposeront d’arguments techniques plus adaptés à cet exercice.

Comme à mon habitude je pensais avoir noté la consommation effective de mon essai, mais je ne retrouve bien entendu plus l’information. Alors je me suis lancée dans un calcul avec les données que j’ai retrouvé, ce qui me donnerait une consommation d’environ 6.2 l/100 km sur cet essai composé essentiellement de petites routes et de ville en IDF.

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En résumé

C’est un des derniers modèles en 3 portes sur le marché et pour le moment le dernier modèle sportif de ce gabarit. Et si je n’achèterais probablement jamais une Fiat 500 pour mon usage personnel (désolé Fiat), je pourrais plus facilement me laisser tenter par cette 595 (si le besoin était là) malgré un prix élevé pour une voiture imparfaite.

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Après pour affiner mon choix, je prendrais cette Abarth 595 145 ch si j’avais un budget plus limité (y compris au quotidien car elle consomme un peu moins que les autres versions). Si par contre j’avais un peu plus de budget, je passerais sur une finition supérieure de la 595 (ou carrément sur la 124 spider, mais ça c’est une autre histoire), car je me rappelle encore de la sonorité du mode sport de la 595 Pista et ça donne le sourire.

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Maintenant la famille 500 pourrait arriver en bout de cycle de vie. On ne sait pas encore quelles transformations de sa gamme le constructeur italien va devoir opérer pour rester dans la course. Mais si la 500 venait à se renouveler, on peut se demander ce que seraient les prochaines Abarth. Alors face à l’inconnu, je serais vous, je profiterais de ce qu’il y a sur le marché.

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L'avis parfaitement subjectif de Miss280ch // Abarth 595
Overall
6.6/10
6.6/10
  • Look Global - 8/10
    8/10
  • Motorisation - 7/10
    7/10
  • Confort & équipements - 5/10
    5/10
  • Rapport Qualité / Prix - 6.5/10
    6.5/10

La testeuse en dit :

Je ne suis pas vraiment une fan inconditionnelle de la 500, loin de là, mais le look de l’Abarth 595 est quand même sympa. Un bon mélange entre le côté mignon de la 500 tout en ayant passé un peu de temps à la salle de musculation pour être un peu plus sportive, ces courbes lui vont plutôt bien. Et puis c’est un modèle d’une espèce en voie de disparition, donc il faut en profiter.
Il y a de quoi se faire déjà plaisir avec les 145ch de la version de base pour un usage urbain, même si les versions supérieures sont aussi tentantes pour leur rapport poids/puissance. Reste que les prix s’envolent assez vite pour un modèle un peu chichement équipé de base.
Une voiture qui a des défauts, mais que le charme à l’italienne arrive partiellement à gommer.

A propos de l'auteur

Portrait Miss280ch 350z

Raphaelle

Avoir des chromosomes XX n'empêche pas d'apprécier les voitures et les belles mécaniques, bien au contraire. Je pense même que cela permet d'apporter un regard différent sur le secteur automobile, sans pour autant devoir se limiter à commenter la palette des couleurs des citadines.

J'ai grandi baignée dans l'univers automobile, je me suis fait plaisir avec des sportives raisonnables, j'ai passé des heures voire des week-ends au sein de clubs automobiles. Depuis maintenant plus de 7 ans, j'édite seule le site Miss280ch. Entre coups de coeur et coups de gueule, je m'exprime souvent sans langue de bois, mais toujours avec humour et honnêteté.

Basée en Alsace, je profite de l'Autobahn illimité pour taquiner les VMax des voitures ou des Vosges pour tester les châssis ... ce terrain de jeu est parfait.

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