Alors que la semaine dernière j’étais en essai Fiat 500x en pleine galère, oups en pleine circulation dans Paris Intra-muros, l’idée m’est venue de partager un clin d’oeil un peu exotique de la circulation dans un pays que j’affectionne beaucoup : la Thaïlande.
Enfin j’avais envie cette fois de partager quelques souvenirs de Bangkok, car j’ai finalement déjà un peu traité des modes de transports thaïlandais dans un vieil article de 2014. La « Thaïlande et l’automobile » est un sujet qui revient régulièrement sur le site depuis plusieurs années, mais il faut dire que c’est un pays qui évolue très (trop) vite à ce niveau là.
Témoin privilégié de cette évolution, la capitale Bangkok et sa circulation chaotique comme toute métropole qui se respecte, aux heures de pointe mais pas uniquement…
Des khlongs à la rue jusqu’au métro aérien tous les moyens sont bons pour traverser la ville
Pour ceux qui ne le savent pas Bangkok à une époque passée ressemblait plus à Venise qu’à n’importe quelle autre ville. Son réseau de canaux (khlongs) permettaient aux habitants de se déplacer alors que les routes étaient encore rares.
Depuis beaucoup de canaux ont été remblayés pour laisser place à des routes et des rues avec leur revêtement en macadam. Les khlong subsistent dans certains quartiers et sont toujours un centre de vie (avec leurs célèbres marchés flottants qui tendent hélas à disparaître), et surtout ces canaux sont toujours un des moyens les plus rapides pour relier certains secteurs de la ville.
Toute la circulation routière autour du Chao Phraya (fleuve qui traverse la capitale) est notamment infernale, et même si le trafic sur les canaux est parfois dense, cela reste toujours beaucoup plus efficace pour relier certains points y compris jusqu’en centre-ville.
Si ces navettes fluviales ne permettent pas aux locaux de rejoindre leur destination, beaucoup opteront pour une autre solution rapide, le taxi-moto mais alors là ça nécessite d’avoir des nerfs assez solides quand on voit l’état du trafic. Il est d’ailleurs toujours impressionnant (pour nous européens) de voir des femmes en tailleur assises en amazone à l’arrière de ces deux roues pour se rendre ou rentrer du travail au milieu de tous les véhicules dans le zig comme dans le zag.
Les touristes quant à eux iront plutôt vers les fameux Tuk-Tuk (histoire de bien profiter de la pollution locale) que l’on retrouve dans plusieurs pays d’Asie sous plusieurs formes (et noms) ou les taxis-meter (de préférence pour éviter les arnaques) avec leurs couleurs chatoyantes (différentes en fonction des compagnies de taxis).
Dans certains quartiers, cette agitation est vraiment déroutante, on a du trafic au niveau des canaux puis au dessus sur la route avec toutes les voitures, taxis, bus, tuk-tuk, deux roues, etc… et encore au dessus les passerelles pour piéton, au dessus desquelles circulent parfois le métro aérien BTS (il en existe aussi en sous-sol nommé MRT). Une sorte de mille-feuille qui n’empêche pas à la ville de rencontrer des difficultés pour contenir la hausse du trafic (qui va de pair avec celle de la démographie).
Bangkok : de la ruelle étroite à l’autoroute urbaine
Parmi les choses un peu surprenantes dans cette ville, on peut passer en deux minutes de petites ruelles étroites où l’automobile est quasi inexistante à des boulevards offrants 6, 8 ou 10 voies.
Si dans un article sur la mortalité routière en France j’avais osé le parallèle avec la Thaïlande (qui est parmi les plus mauvais élèves en la matière), vous comprendrez qu’en dehors des deux roues qui sont les premières victimes dans ce pays, il y a encore aussi des comportements qui expliquent sûrement de chiffre élevé.
Oui on voyage à l’arrière des bennes de pickup ou directement sur les toits sans problème. Voilà quelque chose que l’on ne croise plus chez nous, Chantal Perrichon y veille. Et puis le long des trottoirs les vendeurs ambulants tirent tant bien que mal leur carriole (de vente ou de cuisine).
En tout cas me replonger dans les photos cette cacophonie colorée me permet de relativiser sur nos difficultés de circulation à Paris et dans les grandes métropoles françaises.