Coup de coeur

Oreca : quand la passion sport auto coule dans les veines

oreca driving center castellet

A l’occasion des 5 ans du circuit école du Paul Ricard, j’ai été invitée par les équipes d’Oreca à (re)tester les installations du Driving Center et en découvrir un peu plus sur la passion qui anime les équipes. Vous pouvez donc imaginer sans mal qu’une journée est bien trop courte quand il s’agit d’apprendre, de s’amuser et d’échanger sur ce qui nous fait tous vibrer. Ce fût court mais intense.

Happy Birthday Driving Center !

Situé quelque peu dans l’ombre du célèbre circuit Paul Ricard du Castellet, le Driving Center n’en est pas moins un tracé loin d’être dénué d’intérêt. Un espace modulable accessible à tous qui est à même de proposer des trackdays et journées clubs, des lancements de produits, des formations techniques et bien d’autres formats d’événements.

oreca driving center castellet

Pour ma part je connaissais déjà ce site (et je ne parle pas du circuit F1 que j’apprécie particulièrement), mais j’ai eu plaisir à y revenir en ce mois de Mai 2018. J’avais eu l’occasion de m’y rendre en fin 2013, quelques mois seulement après son inauguration. L’invitation à fêter l’anniversaire des 5 ans du lieu avait donc comme une résonance de pèlerinage pour moi, car dans mon esprit c’est presque là où tout a commencé (mon blog n’avait alors qu’une grosse année d’existence).

Opération Toyota GT86 en Novembre 2013

C’était Toyota qui m’avait permis de découvrir ces installations en y organisant les essais de sa GT 86. J’ai déjà eu l’occasion de le dire et redire, mais c’était mon tout premier essai organisé par un constructeur et ma toute première sortie piste. Une première expérience positive qui a contribué à me motiver dans le développement du blog Miss280ch avec pour objectif de vivre d’autres histoires aussi sympas, comme quoi cela tient des fois à peu de choses, et cerise sur le gâteau c’était également ma première rencontre avec d’autres blogueurs, dont AutomotivPress avec qui la collaboration s’est renforcée au fil des années.

Ce qui est assez surprenant, c’est que 5 ans plus tard, je revenais au Driving Center avec la sensation de ne pas l’avoir quitté aussi longtemps, je me souvenais toujours de certaines portions du circuit (pas tout, il ne faut pas pousser). Il faut dire que c’était déjà les équipes d’Oreca qui animaient le lieu, et parmi les moniteurs Roland nous en avait fait bavé ce jour là de Novembre 2013, suffisamment pour que l’épingle du tracé soit inscrite à tout jamais dans ma mémoire. J’en rigole rien qu’à me replonger dans les souvenirs, imaginez que l’on a passé l’épingle du circuit à pied comme le ferait les pilotes pour en comprendre sa trajectoire, mais ça c’était notre punition parce que nous n’arrivions pas à réussir l’exercice suffisamment bien.

Opération Toyota GT86 en Novembre 2013

Mais rassurez-vous, le circuit du Driving Center ne se résume pas à une épingle un peu compliquée à aborder pour en sortir au mieux. Ce tracé c’est 1.6 km d’asphalte dans sa configuration longue en tant que circuit de vitesse, mais c’est aussi des espaces dédiés à la sécurité routière (il y a aussi une piste de terre pour compléter les possibilités du terrain).

Après le traditionnel briefing de la journée et quelques discussions passionnées, nous avons pris le volant des Abarth 124 Spider, qui ont remplacé les Toyota GT86 longtemps exploitées par Oreca, pour les premiers exercices axés sécurité.

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Pas si évident les exercices de sécurité routière !

Au menu de ce début de journée, nous avons eu un petit rappel des distances de freinage sur sec mais aussi sur chaussée détrempée, de quoi pouvoir juger du bon sens de conserver certaines distances de sécurité au quotidien.

oreca driving center castellet

La partie centrale du circuit dispose de plusieurs aires planes qui peuvent être arrosées, dont une partie « faible adhérence » de 200 m de long. Le test du jour, faire des freinages d’urgence en roulant à 50, 60 puis 70 km/h et piler sur le sec pour observer les résultats et reproduire la même chose sur le revêtement à faible adhérence,  avec un constat sans appel !

oreca driving center castellet

On pense l’exercice facile, mais il ne l’est pas tant que ça. S’il n’est pas vraiment très fun sur le papier, il a le mérite d’être instructif.

Un peu plus marrant, notre deuxième atelier nous a mené sur le cercle à rayon constant qui dispose lui aussi d’une surface faible adhérence que l’on arrose généreusement pour reproduire les conditions proches de la glace. Notre objectif, profiter de l’espace pour tester les réactions de l’automobile avec et sans ESP.

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Je peux vous dire que l’exercice est dans tous les cas déroutant, sans même parler du nombre de tête à queue que nous avons expérimenté. Même si je connais les joies de la dérive sur rond-point (grâce à de nombreuses années au volant d’une Nissan 350Z), en situation de faible adhérence on se rend bien compte que la voiture ne se dirige que par le juste dosage de l’accélération et du frein, le reste est presque superflus. Et que même les moniteurs expérimentés ne domptent pas aussi facilement l’anneau de glisse … 😉

oreca driving center castellet

En piste !

Le reste de la journée a été consacré à s’approprier le tracé de la piste. Tout d’abord au volant de l’Abarth 124 Spider, puis en Porsche Cayman.

Avec deux voitures seulement sur la piste, on peut dire que l’on a vraiment eu une journée VIP. On a ainsi pu tourner sans avoir la pression d’autres participants, et donc progresser à chacun de nos passages grâce aux remarques des instructeurs qui ne loupaient pas nos erreurs (c’est aussi l’inconvénient de n’être que deux à tourner lol).

oreca driving center castellet

Cette journée m’a permis de re-découvrir sur piste l’Abarth 124 Spider que j’avais déjà testé, et je peux vous dire que je me suis bien amusée à son volant. Oui la Porsche est plus sécurisante et plus efficace, mais franchement je me suis plus éclatée au volant de l’Abarth.

Si le circuit est relativement compact, il n’en est pas moins assez technique. Beaucoup de courbes, et surtout des virages bien différents les uns des autres, qui nécessitent une bonne concentration. Ce n’est pas celui qui sera le plus rapide en ligne droite qui pourra se targuer d’être le meilleur, car ici c’est en étant propre sur les trajectoires que l’on va progresser.

oreca driving center castellet

Si vous êtes tentés par la découverte de ce circuit, sachez que le Driving Center ouvre sa piste aux passionnés (et pistards chevronnés) plusieurs fois dans l’année (en semaine par contre). Pour 145€, vous pouvez venir vous frotter au tracé du Driving Center avec votre voiture personnelle. 6 sessions de 20 minutes sont organisées en toute sécurité avec 12 voitures au maximum sur la piste. Et si vous le souhaitez vous pouvez profiter d’une réduction de 15% avec le code MISS280CH (valable jusqu’au 31/12/2018). Pour commander votre journée Open Oreca, rendez vous sur le site d’Oreca : https://www.oreca-store.com/journees-open-oreca-au-driving-center-du-circuit-paul-ricard.html

oreca driving center castellet

Le clou du spectacle : la visite des ateliers Oreca à Signes

Timing hélas un peu trop limité pour pouvoir tout découvrir, mais cette petite visite guidée des ateliers Oreca a été instructive et excitante. Vraiment dommage que l’on ait pas pu plus en profiter encore un peu plus tant les échanges étaient intéressants et tant j’avais soif de découvertes. Que l’on soit béotien, néophyte ou déjà pointu sur le sujet, il y avait pleins de choses à apprendre de cette visite aussi bien sur l’histoire de la maison que sur son actualité.

oreca Ateliers

Photo site Oreca

Bien sûr, ce qui se passe dans les locaux Oreca de Signes est « Top Secret », on peut d’autant plus le comprendre à quelques jours des 24h du Mans, donc aucune photo ne pouvait être prise sur place. Frustrant mais logique… On trouve sur ce site la partie bureau d’étude (ingénierie) et une grande partie de la production.

A quelques pas du circuit Paul Ricard du Castellet, Oreca travaille sur les châssis, les faisceaux électriques et bien d’autres pièces embarquées dans les différentes voitures de compétition sous sa marque ou pour d’autres grandes marques automobiles. La partie motorisation du groupe est quant à elle basée à Magny-cours.

oreca Ateliers

Photo site Oreca

Nous avons pu parcourir une partie des ateliers à la découvertes de plusieurs spécialisations du groupe dont la fabrication de pièces en composite / carbone ou celle des composants électriques, sans oublier le service clé de la métrologie (pour qu’aucune pièce foireuse ne vienne gâcher les efforts des équipes). Nous avons navigué aussi bien dans l’univers des LMP2/LMPC que celui du rallye avec kits FIA R4 qui doivent s’adapter sur tous types de véhicules.

oreca Ateliers

Photo site Oreca

Il y a en tout cas deux choses qui m’ont marqué lors de cette courte visite :

  • La première c’est la fierté autour de l’histoire et du palmarès d’Oreca dans ses différentes participations sportives depuis 40 ans. Les trophées sont visibles de tous dans l’atelier, c’est assez impressionnant, et puis des photos ornent les murs avec les pilotes ayant courus pour la maison, mais aussi les voitures ayant marqué certaines époques. C’est un joli hommage au parcours de la marque.
  • La deuxième c’est la passion des équipes sur place. Quand ils s’embarquent dans cette aventure, les équipes ne comptent pas leurs heures, la passion sport auto passe même souvent avant la vie de famille surtout les WE de courses. Les différents collaborateurs que l’on a rencontré tout au long de la journée s’impliquent à fond et cela se sent.

Bref une belle histoire, de beaux projets, de belles réalisations avec des gens unis et passionnés, c’est vraiment tout ce que j’aime dans l’automobile. Quand je pense que certains considèrent l’automobile comme un objet inanimé sans âme …

En tout cas je souhaite une belle réussite à Oreca pour les 24h du Mans de ce week-end !

oreca driving center castellet

 

A propos de l'auteur

Portrait Miss280ch 350z

Raphaelle

Avoir des chromosomes XX n'empêche pas d'apprécier les voitures et les belles mécaniques, bien au contraire. Je pense même que cela permet d'apporter un regard différent sur le secteur automobile, sans pour autant devoir se limiter à commenter la palette des couleurs des citadines.

J'ai grandi baignée dans l'univers automobile, je me suis fait plaisir avec des sportives raisonnables, j'ai passé des heures voire des week-ends au sein de clubs automobiles. Depuis maintenant plus de 7 ans, j'édite seule le site Miss280ch. Entre coups de coeur et coups de gueule, je m'exprime souvent sans langue de bois, mais toujours avec humour et honnêteté.

Basée en Alsace, je profite de l'Autobahn illimité pour taquiner les VMax des voitures ou des Vosges pour tester les châssis ... ce terrain de jeu est parfait.

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