Au mois de Juin, Mazda a organisé dans le secteur de la Forêt Noire un essai de son CX-5 dans sa nouvelle version 2017. Et même sans apprécier particulièrement le dessin des SUV en général, il y a quelque chose dans le design de la calandre de ce CX-5 qui ne laisse pas indifférent. Mais au-delà du design, que nous réserve ce SUV ? Trouverons-nous l’esprit Jinba Ittai qui nous invite à ne faire qu’un avec l’auto ?
Côté Design Extérieur
Si l’arrière du CX-5 n’évolue pas trop par rapport à la génération précédente, pour la face avant c’est une tout autre histoire. Ce long capot allongé avec cette calandre soulignée de chrome, ces optiques très fins et racés, il y a quelque chose d’assez félin dans ce museau. Enfin vous l’aurez compris, l’avant de ce CX-5 ne me laisse pas indifférente et je transposerais bien volontiers ce design sur une berline (même si on se rapprocherait alors de l’esprit Mercedes) ou sur un coupé façon RX Vision (oui on note bien l’inspiration commune entre les deux). Ce nouveau design semble préfigurer le style Mazda pour les années à venir.
Du coup de profil, ce SUV garde une certaine allure, plus dynamique que bien d’autres modèles de ce segment. Et surtout bien plus athlétique que la première version du CX-5. Mazda tente donc de frapper les esprits avec ces nouvelles lignes, histoire de ne plus passer inaperçu au milieu de ce marché riche en concurrents. Et cela pourrait bien fonctionner pour se démarquer un peu …
Pour avoir une idée du gabarit, le nouveau Mazda CX-5 fait 4.55 x 1.84 x 1.68 m (en jantes 19″) donc pas vraiment de gros changements par rapport à la génération antérieure, même si ce nouveau design peut donner l’impression d’un véhicule plus long. Et comme je suis une obsédée du poids (des autos), on peut dire que ce SUV est dans la bonne moyenne avec 1360 kg sur la balance pour la version Essence 2.0l 165ch en 4×2 et monte jusqu’à 1535 kg pour sa « grosse » motorisation diesel 2.2L de 175ch en 4×4 et boîte auto.
Côte Motorisation & Comportement Routier
Je ne suis pas vraiment sûre de pouvoir dire que j’ai fait corps avec le 2.2L 175ch Diesel avec boîte auto que j’ai essayé, mais c’est essentiellement par goût très personnel. Pour le commun des mortels, cette motorisation sera un très bon compromis offrant des performances satisfaisantes avec des consommations contenues. En fait ce n’est pas tant le moteur que la boîte qui me semble à la traîne, des réactions un peu tardives qui lissent le comportement mais surtout qui limitent toute possibilité de rouler plus sportivement. Alors si vous préférez pouvoir choisir votre rythme, il faudra peut-être envisager la boîte manuelle 6 rapports. Par contre pour les conduites douces et coulées, cette boite automatique conviendra bien.
C’est finalement aussi peut-être un choix stratégique de Mazda pour conserver le confort aussi bien pour le conducteur que les passagers du véhicule. D’ailleurs les suspensions sont à la fois fermes mais point trop, le constructeur semble donc avoir trouvé le compromis pour proposer à la fois une tenue de route et une remontée d’infos satisfaisante pour le conducteur, mais aussi du confort et peu de roulis pour les passagers. Ceci ayant été testé sur des routes montagneuses, aucun malade par nausée n’a été à déclarer. La voiture se place globalement bien et suit les courbes avec une certaine agilité.
Et comme on est passé par l’autoroute allemande, j’en ai profité pour voir si la voiture pouvait tenir la cadence des portions illimitées, alors côté relance on ne comptera pas sur sa vivacité mais tranquillement le CX-5 pourra passer la barre des 200 km/h (moins pour les autres motorisations), ceci sans renier le confort et le travail de réduction du bruit et des vibrations fait par le constructeur sur ce modèle. Mais bon de toute façon côté France, cela ne vous servira à rien de le savoir…
Vu les différences de consommation entre les motorisations Diesel et Essence, il serait bon de se demander si le choix est toujours aussi évident… et la question se posera d’autant plus avec les prochaines générations de moteur essence annoncées par Mazda ces derniers jours.
A l’intérieur d’un CX-5
La première impression quand on monte dans l’auto est plutôt bonne, on sent que la marque vise doucement à s’aligner sur les standards du premium allemand, du moins sur la partie supérieure de la planche de bord. L’aspect est plutôt qualitatif et l’ensemble semble assez bien fini. Même si on reste dans un environnement très classique, il y a une évolution par rapport à la précédente génération, et il y a ci-et-là des petites touches d’originalités qui sont appréciables.
On est bien installé dans la CX-5 aussi bien au volant qu’en passager avant, mais également en passager arrière où la place ne manque pas. Les sièges privilégient le confort au maintien, cela va dans l’esprit de ce modèle.
Bien sûr pour profiter de toutes les équipements de confort, mieux vaut opter pour la finition « Sélection », avec la sellerie cuir à réglage électronique, les sièges chauffant à l’avant comme à l’arrière, le toit ouvrant, l’affichage tête haute (enfin quand on le voit …. ça c’est une private joke avec les autres essayeurs de ma session) et pléthores d’équipements…
En Bref
Un design assez audacieux, des motorisations qui ne cèdent pas au downsizing ambiant, du confort pour tous, de nombreux équipements (sans avoir un catalogue d’options qui ressemble à un bottin), une perception de l’intérieur plutôt qualitatif… même sans provoquer un émoi incontrôlable cette voiture est assez rationnelle tout en sortant des sentiers battus dans le segment des SUV compacts.
Maintenant même si le véhicule est bien pourvu de technologies notamment pour tout ce qui touche à la sécurité, du côté du tableau de bord et de l’infotainment, on peut être un peu refroidi par des produits qui ne semblent pas avoir suivi la tendance actuelle. Là dessus le Mazda CX-5 est un peu à la traîne quand je le compare à mes essais du Skoda Kodiaq ou même du Jeep Compass, lui se positionne plus comme le Kadjar, 3008, Qashqai… C’est finalement ce qu’on peut lui reprocher mais en même temps ça conviendra bien à de nombreuses personnes pas fans du tout connecté / digital.
Enfin côté prix, le nouveau Mazda CX-5 débute à 30 100€ pour le 2.0L essence 165ch 4×2 BVM6 dans sa finition de base « Élégance », notre modèle testé était quant à lui le 2.2L diesel 175ch 4×4 BVA6 en finition Sélection à partir de 42 600€ (43100€ pour le notre)
Les photos