Me remettre à essayer des citadines me fait faire un bond dans le temps vers le début des années 2000 (ce qui correspond à mes premières années de permis). Petites voitures, petites motorisations, budget plus abordable, mais aspect pratique grand format surtout quand on habite en ville. Aujourd’hui nous allons voir comment s’en sort la Micra et ce que la 5ème génération apporte comme changements par rapport aux anciennes versions.
La nouvelle génération de Nissan Micra a été dévoilée au Mondial de Paris en 2016, mais c’est à l’occasion de la sortie d’une série limitée « Made in France » que Nissan m’a proposé de venir tester cette voiture sur les bords de Marne, non loin de Flins où sont fabriquées ces Micra.
Objectif de la journée : tester la Nissan Micra plus ou moins dans son environnement naturel avec sa nouvelle motorisation 1.0 de 71 ch.
Oui 71 ch, c’est jusqu’à maintenant la motorisation la plus faible que j’ai eu l’occasion de tester pour le blog. Si j’étais taquine, je pourrais dire que je n’ai surement pas été sage et que j’ai été puni, mais non, je n’ai pas accepté sous la contrainte cet essai mais j’étais curieuse.
Oui, j’étais curieuse de découvrir l’évolution de la Micra, son nouveau style dévoilé en 2016 était loin de passer inaperçu tout comme sa dotation en équipements. Même si j’ai plutôt été Twingo ou Clio dans mes jeunes années de permis, j’avais plusieurs copains qui eux roulaient en Micra, et pourtant on dit d’elle que c’est une voiture féminine. Et une chose est sûre, cela n’a plus rien à voir en terme de positionnement. La Micra de dernière génération est plus longue et plus large, elle reste quand même sous le seuil des 4 mètres de long, mais elle n’est plus aussi compacte que par le passé.
Points positifs de la nouvelle Micra
C’est une voiture confortable et relativement bien équipée que j’ai pu tester… Et le confort quand on doit supporter les bouchons de l’A86 et de l’A3 (ça parlera aux franciliens) c’est quand même important.
L’assise des sièges est bonne, la position de conduite est bien pensée, concrètement on prend vite ses marques dans ce modèle. Equipée du GPS, elle nous a conduit mon binôme (Mikael de Tendance au Masculin) et moi jusqu’à bon port sans trop de mauvaises surprises au niveau du guidage, ce qui n’était pas toujours le cas pour d’autres équipages testant le système apple carplay (ou peut-être était-ce dû à un défaut de l’intelligence non artificielle dans la voiture 😉 ).
Cette habitabilité intérieure n’est sûrement pas étrangère au fait que la micro Micra des premières générations a pris un certain embonpoint… 17.4 cm plus longue que la version précédente pour arriver à 3.99m, 8cm plus large mais moins haute, on est donc plus proche du gabarit de sa soeur et concurrente la Renault Clio (normal me direz-vous, elle partage la même plateforme) que par le passé.
Certains diront même qu’elle en perd son âme de petite voiture pratique, mais elle suit les évolutions de ce segment de la citadine polyvalente. Le confort et les équipements (dès lors que l’on opte pour une finition plus élevée : Acenta, n-connecta ou Tekna) ont donc pris le pas sur l’aspect compact qui orienteront les clients vers un autre choix comme la Fiat 500, La Smart, ou les classiques Twingo/C1/108/Aygo …
J’ai tendance à considérer cette croissance comme positive car signe d’une plus grande polyvalence à l’usage, là où d’autres y verront du négatif. Mais …
Point de vue motorisation
Comment ça je n’ai pas mis « négatif » dans mon titre, oui il est un peu sous entendu j’en conviens. Mais comme toujours cette motorisation correspond à certains usages… qui ne sont certes pas les miens. Pour rouler cool et très souple, aucun problème la boîte manuelle et ce petit moteur savent très bien faire, c’est d’ailleurs la conduite que j’ai adopté une grande partie du trajet.
Forcément pour moi sinon ça manque clairement de patates (c’est mou du genou), j’ai failli sortir les rames dans certaines situations, mais avec 71 ch pour un peu plus d’une tonne ce n’est pas une surprise non plus. Mais si je n’y trouve pas mon bonheur par rapport à une utilisation extra-urbaine, les accélérations et les reprises étant un peu laborieuses, ce petit moteur essence est sans surprise pour une utilisation en ville et dans le trafic dense des zones urbaines, où la voiture sait se faufiler quand on la connaît bien.
Si vous souhaitez moins ramer vous pouvez opter pour les autres motorisations essence ou diesel de 90 ch (IG-T90 ou DCI 90), mais n’espérez pas une version Nismo, même si ça pourrait être marrant.
Ce moteur 1.0 de 71ch est là pour offrir une solution « entrée de gamme » adapté aux villes, c’est d’ailleurs la seule motorisation disponible pour la finition la plus abordable (Visia), il semble donc remplir son rôle. Maintenant il faut être conscient qu’avec 3 personnes de bon gabarit (même si on peut même accueillir un 4ème adulte) à son bord pendant l’essai, j’ai pu sentir les limites lorsque l’on essaye d’obtenir quelques accélérations franches même en ville.
Qu’est-ce que la Série limitée « Made in France » ?
Après Toyota qui a beaucoup joué sur le Made in France de sa Yaris, c’est donc à Nissan de communiquer sur l’origine de sa Micra 5ème génération avec cette série limitée qui s’accompagne d’une opération de communication, notamment avec des spots de pubs TV présentant l’offre.
500 exemplaires de cette Micra « Made in France » ont été mis en vente depuis Septembre dans le réseau, le plus simple pour les reconnaître c’est de regarder si elles disposent du petite badge « made in France » visible en bas du montant de pare-brise. En plus le client peut opter de série pour une peinture bleue, blanche ou rouge, histoire de jouer la carte française jusqu’au bout.
Mais le principal avantage de cette offre résidait surtout dans ses offres d’équipements (apple carplay, écran tactile 7″, volant multifonction, freinage d’urgence, aide au démarrage en côte…) équivalent à la finition Acenta pour moins cher que l’entrée de gamme Visia… tout en offrant le choix entre les 3 motorisations disponibles. L’offre était disponible à partir de 13 500€ quand la Micra finition Visia avec la motorisation de 71 ch débute à 13 590 € bien moins équipée.
En Bref
Si l’on se fie aux études, les clients du segment B cherchent des voitures de moins de 100 ch pour moins de 18 000 €, c’est donc dans cette optique que la Nissan Micra propose cette nouvelle motorisation que j’ai eu l’occasion de tester en région parisienne. Maintenant je ne suis pas vraiment convaincue par ce nouveau moteur, qui n’est pas vraiment moins gourmand que la version 90ch, c’est ballot ça, à choisir j’aurais donc tendance à rester sur l’IG-T 90.
Il fallait bien proposer une offre de prix attractive, vu que la Micra s’est embourgeoisée en taille, en confort, en qualité de finition (et d’assemblage) et en équipement (il faut bien suivre la tendance), son prix n’allait pas être revu à la baisse… Là aussi on suit le mouvement…
Maintenant elle est plus habitable, mieux équipée (si on prend une finition Acenta ou supérieure), plus personnalisable (pour ceux qui veulent être uniques) et surtout elle a un look plus contemporain (on aime ou pas…). Donc si le prix d’appel est de 13 590€, il faut à mon avis plutôt prévoir entre 17 et 20 000€ pour une motorisation IG-T 90ch et une finition sympa, mais là vous aurez une petite voiture sympa et fabriquée en France.
Promis, la prochaine Nissan que j’essaie pour le blog aura plus de watts sous le capot … (de toute façon il n’existe pas moins dans la gamme lol)
Techniquement on peut dire que la leaf a moins de watts sous le capot ou pas?
Comme elles les a sur les roues ça compte quand même 😉